Review of: Eden lake (2008)
Survival / Horreur:
James Watkins

Reviewed by:
Rating:
3
On 24 août 2011
Last modified:27 octobre 2017

Summary:

On ne peut pas dire qu'Eden Lake soit original (le pitch est plutôt niais), mais il va jusqu'au bout dans la violence, la cruauté et l'immoralité.

On ne peut pas dire qu’Eden Lake soit original (le pitch est plutôt niais), mais il va jusqu’au bout dans la violence, la cruauté et l’immoralité.

Eden Lake

Eden Lake (2008)

Ecrit et réalisé par James Watkins

Avec Kelly Reilly, Michael Fassbender, Tara Ellis,…

Directeur de la photographie : Christopher Ross

Produit par Rollercoaster Films, Aramid Entertainment Fund

Survival / Horreur

UK

« Jenny est maîtresse à Londres. Son petit ami vient la chercher après l’école pour partir passer un week-end romantique au bord d’un lac. La tranquillité du lieu est perturbée par une bande d’adolescents bruyants et agressifs qui s’installent avec leur Rottweiler juste à côté d’eux. A bout de nerfs, Jenny et Steve leur demandent de baisser le son de leur radio. Les conséquences seront d’une violence inimaginable. »

Autant le dire tout de suite, ce film n’est pas vraiment fait pour les personnes  sensibles. Personnellement, ça fait longtemps que je n’ai pas vu un film aussi violent. On ne peut pas dire que le film soit original (le pitch est plutôt niais), mais il va jusqu’au bout dans la violence, la cruauté et l’immoralité jusqu’à un final très sombre, d’autant plus choquant qu’il implique des ados (qui pour une fois ne sont pas dans le rôle des victimes). Il faut vraiment réussir à se retenir d’appuyer sur stop lors de la dernière demi heure d’  « Eden Lake ». Je suppose que c’est ce qu’on demande à un film de ce genre? Un hommage à la connerie humaine ?

Derrière un adolescent qui arrive à de tels extrêmes de sadisme, on aurait tendance à penser qu’il  y a à la base des parents sacrément dérangés. Et en effet, le père du grand méchant ado  est lui aussi une vraie ordure. Facile ? Bref de toute façon le scénario ne brille pas non plus par sa vraisemblance et sa finesse psychologique. Les adolescents obéissent à mon goût un peu trop facilement aux délires quand même assez extrêmes de leur chef.

On peut voir aussi dans « Eden lake », comme certains critiques l’ont fait, une illustration du fossé social et culturel qui se creuse en Europe entre des urbains aisés et un monde rural en crise. Plus la même vie, plus les mêmes règles ? Les communautés se referment sur elles mêmes et se méprisent jusqu’au meurtre ? Nos deux amoureux ont raté le message d’avertissement qui leur était pourtant adressé : Derrière le panneau à l’entrée de la zone, en lettres rouges, il est écrit « Cassez vous les yuppies ! ».

A noter la performance physique impressionnante de la très belle Kelly Reilly (« Les poupées Russes », « Sherlock Holmes ») que finalement je préfère dans un registre plus classique. Que voulez-vous ? Qu’on puisse vouloir du mal à une si jolie fille dépasse pour moi les limites de l’entendement.

Scénariste et réalisateur du film, James Watkins pousse les limites du genre dans ses derniers retranchements. A noter qu’il est revenu sur grand écran en 2012 avec un film de fantôme nettement plus classique « The Woman in Black« , adapté d’un roman qui avait été déjà transposé en 1989 sur petit écran.

DVD et Blu-ray Pathé (2009). Version française et version originale sous-titrée. Bonus : Interviews du réalisateur James Watkins, des acteurs Kelly Reilly, Michael Fassbender et Thomas Turgoose et du producteur Christian Colson, Making of