Thriller:
Ken Russell

Reviewed by:
Rating:
4
On 4 août 2011
Last modified:27 octobre 2017

Summary:

Bien que l'intrigue soit un peu confuse, la réalisation de ken Russell, l'humour toujours présent et la qualité de l'interprétation emportent l'adhésion. Un très bon moment.

Bien que l’intrigue soit un peu confuse, la réalisation de ken Russell, l’humour toujours présent et la qualité de l’interprétation emportent l’adhésion. Un très bon moment.

Billion dollar brain / Un cerveau d'un milliard de dollars

Billion Dollar Brain (1967)

(Un cerveau d’un milliard de dollars)

Réalisé par Ken Russell

Ecrit par John McGrath (basé sur le livre de Len Deighton)

Avec Michael Caine, Karl Malden, Françoise Dorléac, Ed Begley, Oskar Homolka….

Directeur de la photographie : Billy Williams / Direction artistique : Bert Davey / Montage : Alan Osbiston / Musique : Richard Rodney Bennett

Produit par Harry Saltzman

Thriller / Espionnage

111 mn

UK

« Billion Dollar Brain » est le troisième film des aventures de l’espion britannique Harry Palmer et le premier film (et seul film de commande) de Ken Russell. Le pas si jeune réalisateur d’alors 40 ans, venu du monde documentaire et de la télévision, deviendra par la suite l’un des réalisateurs britanniques les plus audacieux de sa génération.

Contemporain de la saga James Bond (lancée en 1962), Harry Palmer, créé par le romancier Len Deighton, voit lui le jour sur grand écran trois ans plus tard dans le classique « The Iprcess file » (« Ipcress – danger immédiat »). S’ensuivront deux autres films moins aimés (à tort?) par les cinéphiles : « Funeral in Berlin » (« Funérailles à Berlin », 1966) et « Billion Dollar Brain » (« Un cerveau d’un milliard de dollars », 1967).

Pour autant Harry Palmer, au-delà d’une carrière cinématographique bien plus courte, n’a pas forcément à rougir de la comparaison avec Bond. Il ne concourt tout simplement pas dans la même cour. Harry Palmer porte de grosses lunettes, ne conduit pas de Porsches, n’a pas toutes les filles à ses pieds, et mène une vie plus proche de celles des classes ouvrières que d’un aristocrate. Enfin, il est maladroit, et semble se faire mener par le bout du nez par les services d’espionnage du monde entier. Bref, c’est un miracle qu’il soit encore vivant à la fin du film.

C’est particulièrement vrai de « Billion Dollar Brain » où l’aventure vire vraiment à la grande farce. Le film est souvent d’une drôlerie remarquable aux dépens de son héros, mais aussi, et c’est assez rare pour être souligné dans un film d’espionnage de l’époque, aux dépens des Américains montrés comme de purs imbéciles.

A côté du milliardaire américain excentrique, l’auto proclamé Général Midwinter qui veut éliminer tous les rouges de la Terre en pilotant à distance une révolution en Lettonie via son ordinateur supra intelligent, le colonel Russe Stok passe pour un Einstein en puissance. Autre Américain du script, Leo (interprété par Karl Malden), est quant à lui un parfait capitaliste qui ne cherche qu’à récupérer le maximum d’argent possible quitte à provoquer la mort de centaines de milliers de personnes. Bref, l’Amérique n’en sort pas grandi, et on doute que le film ait connu un gros succès outre atlantique.

Ce sont en tout cas bien les Russes qui l’emporteront à la fin, aidés par la délicieuse Françoise Dorléac dont c’était malheureusement la dernière apparition à l’écran.

La réalisation de Ken Russel est standard mais fort efficace (bien que quelques ellipses désarçonnent parfois le spectateur). Et bien que l’intrigue soit un peu confuse (mais n’est ce pas typique des films d’espionnage?), l’humour toujours présent et la qualité de l’interprétation (notre cher Michael Caine en tête) emportent l’adhésion. Un très bon moment.

DVD UK. Studio MGM (2004). Piste audio française et sous-titres français.
Aucun bonus