Review of: Yellowbeard
Comédie:
Mel Damski

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Rating:
2
On 20 janvier 2016
Last modified:18 novembre 2017

Summary:

Parodie de film de pirate ratée malgré les génies comiques au générique et à l'écriture. Rageant !

Parodie de film de pirate ratée malgré les génies comiques à l’écran et à l’écriture. Rageant !

YellowBeard1983

Yellowbeard (1983)

(Barbe d’or et les pirates)

Réalisé par Mel Damski

Ecrit par Graham Chapman, Peter Cook et Bernard McKenna

Avec Graham Chapman, Peter Boyle, Eric Idle, Peter Cook, Marty Feldman, James Mason,…

Direction de la photographie : Gerry Fisher

Produit par Carter DeHaven

Comédie / aventures

96mn

UK / USA

Après avoir passé vingt ans dans les geôles de Sa Majesté, le capitaine pirate Yellowbeard (Graham Chapman) voit sa condamnation rallongée de 140 ans le jour de sa libération. En fait la Couronne, représentée par le chef des services secrets (Eric Idle) veut le pousser à s’évader pour ensuite se lancer à sa poursuite.

Barbe d'or et lesPirates (1983)« Yellowbeard » fait partie de ces films qui sont rattachés aux Monty Python sans pour autant faire partie du canon. Et comme tous les autres films satellites créés par regroupement de plusieurs des ex-Monty Python (sans jamais rassembler les six membres originaux), « Yellowbeard » est d’une facture bien plus classique, même si on y retrouve une dose obligatoire d’absurde.

Ici on retrouve donc la moitié des anciens Python. L’acteur principal et co-scénariste est Graham Chapman (Brian dans « Life of Brian » et le roi Arthur dans « The Holy Grail »). A ses côtés au casting on retrouve Eric Idle et John Cleese. Le co-scénariste, qui apparaît également à l’écran dans un rôle secondaire, est l’une des plus grandes influences des Monty Python : Peter Cook.

« Yellowbeard » prend une forme très classique. Il prend un genre cinématographique (le film de pirate) et lui tord le cou. Une parodie donc qui, esprit Monty Python oblige, est quand même un peu plus absurde que la moyenne.

Yellowbeard, le protagoniste du film, est donc un capitaine pirate légendaire qui s’échappe de prison après vingt ans passés derrière les barreaux. Dénué de tout sens moral, il ne pense qu’à tuer, violer et récupérer son trésor caché (pas forcément dans cet ordre). Evidemment d’autres veulent récupérer le trésor avant lui : un pirate concurrent ancien associé et la couronne britannique. La course poursuite s’annonce donc déchaînée d’autant que la carte a été dessinée sur le crâne du fils de Yellowbeard, un jeune intellectuel qui ignore tout de sa parenté prestigieuse !

« Yellowbeard » s’appuie sur la crème des acteurs comiques. En dehors des ex-monty python et de Cook, on retrouve ainsi Spike Milligan (également l’un des modèles des Python), Marty Feldman (dont c’est la dernière apparition à l’écran), Kenneth Mars (qui vient de l’équipe de Mel Brooks), Nigel Planer (The Young Ones) ou encore le duo Cheech & Chong. Le film marque aussi l’une des dernières apparitions à l’écran de James Mason (qui décédera deux ans plus tard). On notera même une apparition (très rapide) de David Bowie !

Le film est convenablement mis en scène mais sans génie par le réalisateur new yorkais, Mel Damski, qui signait ici son premier film pour le cinéma mais qui avait déjà une solide expérience à la télévision américaine.

Reste que le principal problème est le scénario qui manque de peps, de folie, d’originalité (bref d’à peu près tout), ce malgré le génie comique incontestable de ses auteurs…. et pour couronner le tout, la fin est ratée. Etrange me direz vous ? Pas forcément quand on voit la genèse du film. L’idée a germé après un diner fort arrosé auquel participait notamment Cook, Chapman, le guitariste des Who Keith Moon et le réalisateur américain Sam Peckinpah. « Quand j’ai vu Sam,bourré, pisser sur le palmier du restaurant j’ai compris que le projet mettra du temps à se réaliser » commentera Peter Cook bien plus tard. Il faudra en effet quatre versions du script et beaucoup de patience avant que le producteur hollywoodien Carter DeHaven n’accepte d’investir sur le film. A force de concessions…

DVD zone 2 FR. Studio G.C.T.H.V. (2006). Version française et version originale sous titrée français.