Michael Caine

Michael Caine (1933, -)

Maurice Micklewhite de son vrai nom est né en 1933 dans le quartiers populaires du sud est de Londres de parents modestes. Ses origines lui donneront l’un de ses traits caractéristiques : son fort accent cockney.

Après avoir quitté l’école à 15 ans, il enchaine les petits boulots, avant de s’engager dans l’armée. Il participe ainsi à la Guerre de Corée. A son retour en Angleterre, il gravite dans le milieu théâtral et finit par décrocher un boulot d’assistant. Il prend son nom de scène sur le conseil de son agent en référence au film « The Caine Mutiny » (« Ouragan sur le Caine », un film de 1954 avec son idole Humphrey Bogart).

Il tourne son premier rôle crédité en 1956. Il enchainera les petits rôles pour le cinéma et surtout la télévision jusqu’à sa « découverte » dans « Zulu » (1964) où il tient le second rôle. L’immense succès du film lance immédiatement sa carrière et sa position de tête d’affiche est entérinée dès l’année suivante quand il endosse le costume de l »un de ses personnages cultes : Harry Palmer dans le fabuleux «  The Ipcress file ». En 1966, il tourne un autre de ses rôles cultes celui d’Alfie dans la comédie dramatique éponyme (« Alfie »).

Il signe la plupart de ses classiques dans la deuxième partie des années 60 jusqu’au milieu des années 70 : « The Italian Job » (1969),  « Get Carter » (1971), « The Man Who Would Be King » (1975). Il refuse par contre l’un des derniers Hithcock (« Frenzy », 1972) de peur de se retrouver prisonnier du rôle (comme ce fut le cas avant lui d’Anthony Perkins pour « Psychose »).

Michael Caine tourne avec boulimie, enchainant parfois jusqu’à quatre films par an. A la mi 2020, il est apparu dans plus de 170 films, séries et téléfilms de qualité très inégale, donnant parfois l’impression d’accepter tout ce qui se présente des deux côtés de l’Atlantique. Comment expliquer autrement ses participations dans des films commerciaux médiocres voire honteux : « Jaws The Revenge » (« Les dents de la mer 4 », 1987), « On deadly ground » (1994), le remake de « Get Carter » avec Stallone (2000),…

Michael Caine n’a pas l’air de ralentir le rythme, semble continuer à prendre tout ce qui lui tombe sous la main, mais il est néanmoins encore capable de quelques fulgurances : « Is Anybody There » (2007), « Harry Brown » (2009), « Youth » (2015),… Pour le très grand public, il incarne Alfred, le domestique de Bruce Wayne dans la trilogie « Dark Knight » (2005, 2008 et 2012), soit les aventures de Batman revues et corrigées par le cinéaste anglais Christopher Nolan. Ce dernier le fait d’ailleurs également tourner dans ses autres films : « The Prestige » (2006), « Inception » (2010), « Interstellar » (2014) ou encore « Dinkirk » (2017 – seulement pour une voix par contre).

Michael Caine reste le symbole d’un cinéma britannique décontracté et décomplexé porté par le swinging London. Il demeure à ce titre la figure la plus « cool » de tout le cinéma britannique.