Documentaire:
Lindsay Anderson

Reviewed by:
Rating:
4
On 4 août 2011
Last modified:12 octobre 2015

Summary:

Cet auto-portrait du grand cinéaste anglais Lindsay Anderson (If...) est émouvant, drôle et très personnel.

Cet auto-portrait du grand cinéaste anglais Lindsay Anderson (If…) est émouvant, drôle et très personnel.

"Is that all there is" de Lindsay Anderson

Is that all there is? (1995)

Réalisé par Lindsay Anderson

Ecrit par Lindsay Anderson, Alexander Anderson, Bernard Kops,…

Avec Lindsay Anderson,…

Production BBC Films, Yaffle Films

Durée 52 mn

UK

Docu-fiction

Lindsay Anderson faisant ses courses, chantant « Always see the bright side of life » des Monty Pythons avec son aide ménagère, discutant et mangeant avec ses amis (acteurs, auteurs, critiques) et des membres de sa famille (il se fait ainsi renversé du vin sur la tête par son neveu vexé que Lindsay se mette à rire parce qu’il est tombé de sa chaise), ses commentaires sur d’autres géants du cinéma (Michael Caine « Je ne l’aime pas. Je n’aime pas ses cheveux », des petites phrases sur ses collègues Michael Powell, David Lean et compagnie,…), ses relations avec les producteurs… Le tout entrecoupé d’extraits de films (pas les siens) et d’images issues des actualités.

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas Lindsay Anderson, précisons que c’est l’un des grands cinéastes anglais, l’un des fondateurs du mouvement Free Cinema et le réalisateur des classiques « This sporting life » (1963) avec Richard Harris et « If… »(1968) avec Malcom McDowell. Deux films qui suffisent à lui garantir une place au panthéon des réalisateurs cultes.

« Is that all there is » est un documentaire tourné en réponse à une demande d’un producteur de la BBC qui voulait faire une série de documentaires (« The director’s place ») sur les réalisateurs et un lieu fétiche de leur choix. Anderson choisit de filmer son quotidien dans le Nord de Londres… avec beaucoup d’humour (souvent grinçant) et une certaine dose de désillusion sur les réalités du métier. Le ton est donné dès le début avec en introduction une citation du Manifeste du Free Cinema « La perfection n’est pas un but ». Sa carrière en tant que cinéaste, critique et homme de théâtre est abordée mais toujours avec une certaine distance (on le voit dans sa baignoire en train de regarder les affiches de ses films décorant les murs de sa salle de bain).

Cet auto-portrait est émouvant, drôle et très personnel. Ironiquement ce sera également la dernière oeuvre de Lindsay Anderson, qui meurt à 71 ans en 1994.

Pas d’édition DVD à ma connaissance.