Review of: Donkeys
Comédie dramatique:
Morag McKinnon

Reviewed by:
Rating:
4
On 28 février 2016
Last modified:4 décembre 2018

Summary:

Une comédie noire sur la vieillesse, la famille et le pardon (possible ou non). James Cosmo est parfait en vieux salaud pathétique.

Une comédie noire sur la vieillesse, la famille et le pardon (possible ou non). James Cosmo est parfait en vieux salaud pathétique.

Donkeys2010

Donkeys (2010)

Réalisé par Morag McKinnon

Ecrit par Colin McLaren d’après les personnages de Lone Scherfig

Avec Kate Dickie, Martin Compston, James Cosmo,…

Direction de la photographie : Lol Crawley

Produit par Anna Duffield et Gillian Berrie pour Advance Party Films, Sigma Films, Zentropa Entertainments

Comédie dramatique

78mn

UK / Danemark

Alfred (James Cosmo) a 65 ans et a la conviction qu’il est sur le point de mourir. Il abandonne son projet de partir en Espagne avec son ami Brian (Brian Pettifer) et décide de se réconcilier avec sa fille Jackie (Kate Dickie) qu’il n’a pas vu depuis dix ans.

Donkeys2010« Donkeys » est le deuxième film (et le dernier en date) de ce qui avait été conçu à l’origine comme une trilogie. Le projet, intitulé « Advance Party » a été imaginé par la productrice écossaise Gillian Berrie, la réalisatrice/scénariste/productrice danoise Lone Scherfig et le scénariste et réalisateur également danois Anders Thomas Jensen.

L’idée est que chaque film doit être réalisé et produit par un réalisateur et des producteurs différents selon un cahier des charges précis et un ensemble de personnages créés par Lone Scherfig.

La trilogie a débuté par « Red Road » (2006) mis en scène par Andrea Arnold et s’est poursuivi donc en 2010 avec « Donkeys ».

Réalisé par l’Ecossais Morag McKinnon, « Donkeys » est une comédie débordant d’humour noir (on frôle parfois la farce) où l’on suit Alfred, un vieux salaud qui par sa lâcheté et son inconscience a fait (et bien sûr continuera à faire) souffrir ceux qui l’entourent. D’autant que sachant qu’il va bientôt mourrir, il aimerait bien au moins se réconcilier avec sa fille. Quelle idée !

« Donkeys » comporte des moments difficiles (c’est aussi un film sur la vieillesse, la maladie et la mort et de ce côté pas grand chose ne vous est épargné). Le film aurait pu perdre pied avec un thème aussi difficile abordé sous l’angle de l’humour, mais finalement même les moments les plus franchement comiques ont toujours une charge émotionnelle et dramatique. Il n’y a pas d’effet comique gratuit.

Malgré son comportement, on se prend de pitié pour le personnage d’Alfred. Il finit par être victime de ses propres erreurs, et tente un ultime et pathétique geste pour se rattraper.

Alfred est génialement interprété par James Cosmo, l’une des gueules du cinéma britannique, un Ecossais qui a tourné sa bosse dans une centaine de films (« Young Winston », « Highlander », « Stormy Monday », « Braveheart », « Trainspotting »,…). Ici il trouve un premier rôle à sa mesure. Le reste du casting est également très bon, à commencer par Brian Pettifer dans le rôle de son vieil ami et souffre-douleur ou Kate Dickie dans le rôle de sa fille (personnage qui était au centre de « Red Road »).

Dommage que le troisième film qui devait boucler la trilogie « Advance Party », et aurait dû être réalisé par le Norvégien Mikkel Nørgaard, n’ait pas encore vu le jour. Le projet est-il définitivement tombé à l’eau ? Ce serait regrettable vu le niveau de qualité des deux premiers films.

DVD Zone 2 UK. Studio SODA. Version originale non sous-titrée.