John Guillermin

Né en 1925 à Londres de parents français, John Guillermin a commencé sa carrière à la toute fin des années 40 comme documentariste puis réalisateur de « cheapies » (des films pas chers sans grande prétention), enchainant à une vitesse effrénée comédies (« Song of Paris », « Miss Robin Hood », tous deux en 52) et thrillers (« Torment » en 1950, « The Smart Aleck » en 1951).

Les années 50 vont être très fécondes, en quantité au moins. Il tournera pas moins de 16 films et trois séries télévisées !

De cette époque, ses films les plus mémorables sont « I Was Monty’s Double » (1958), film de guerre avec l’inévitable John Mills, acteur qu’on retrouve également dans le thriller « Town of Trial » (1957),  « The Whole Truth » (1958) avec Stewart Granger… ou encore un Tarzan « Tarzan’s greatest adventure » (1959) avec Gordon Scott dans le rôle du héros créé par Edgar Rice Burroughs. Notons aussi « The Crowded day » (1954) sur un sujet apparemment assez peu cinématographique : la  journée de cinq vendeuses dans un grand magasin (à noter que le film a été édité en combo DVD/blu-ray par le BFI en compagnie de « Song of Paris »).

Guillermin fera tourner Peter Sellers dans une adaptation de Jean Anouilh « Watlz of the Toreadors » (1962) mais lui offrira surtout un rôle à contre emploi de représentant raté dans le thriller très réussi mais méconnu « Never Let Go » (1960).

John Guillermin excelle dans les films de guerre tels « Guns at Batasi » (1964) avec Richard Attenborough ou « The Blue Max » (Le crépuscule des aigles, 1966) avec l’acteur américain George Pepperd qui apparaitra dans plusieurs de ses films de la fin des années 60.

Il va commencer à tourner aux US dans les années 60. Il va même s’essayer au western avec « El Condor » (1970) avec Lee Van Cleef. Mais le point d’orgue de sa carrière aura lieu au cours des années 70 où il va réaliser deux classiques à très gros budget : l’un des modèles du film catastrophe « The Towering inferno » (La tour infernale, 1974) et « King Kong » (1976). Il mettra également en scène le meilleur Hercule Poirot avec Peter Ustinov : « Death on the Nile » (Mort sur le Nil, 1978).

Au niveau des curiosités, il signera également un film de blaxploitation, l’improbable et violent « Shaft in Africa » (1973).

Les années 80 seront nettement moins glorieuses avec « Sheena »  (Sheena, reine de la jungle, 1984) et « King Kong 2 » (1986). On préférera retenir de cette période le drame sombre « Mr Patman » (1980) avec James Coburn.

John Gillermin raccrochera les gants en 1988 après un western pour la télévision américaine « The Tracker » avec Kris Kristofferson.

Il est mort à son domicile près de Los Angeles le 27 septembre 2015. Il avait 89 ans.