Horreur / Comédie:
John Landis

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4
On 14 septembre 2013
Last modified:12 octobre 2015

Summary:

Film d'horreur, mais également comédie, romance et buddy movie, le film de Landis ne se perd pas en chemin. La scène de la transformation est toujours aussi impressionnante.

Film d’horreur, mais également comédie, romance et buddy movie, le film de Landis ne se perd pas en chemin. La scène de la transformation est toujours aussi impressionnante.

UnLoupGarouALondres1981

An American Werewolf in London (1981)

(Le Loup-garou de Londres)

Ecrit et réalisé par John Landis

Avec Jenny Agutter, David Naughton, John Woodvine,…

Directeur de la photographie : Robert Paynter

Produit par George Folsey Jr.

Tourné aux Twickenham Studios, dans le Pays de Galles et à Londres

Comédie / Horreur

97 mn

UK / USA

Deux étudiants américains David (David Naughton) et Jack (Griffin Dunne) font du stop dans le nord de l’Angleterre, au milieu de nulle part. Alors que la nuit tombe, ils trouvent refuge dans le pub d’un village perdu « The slaughtered lamb » (l’agneau massacré). Mais les villageois les regardent bizarrement, et ils décident de partir rapidement. Alors qu’ils s’aventurent dans la lande, ils entendent des hurlements étranges. Malheureusement pour eux, ils ne vont pas tarder à en connaitre l’origine.

Le loup garou de Londres (1981)L’Américain John Landis s’était déjà essayé à la comédie horrifique avec son premier film « Shlock » (1973), film potache et moins ambitieux où un mini king kong a une aventure avec une jeune aveugle qui le prend pour un chien (!). Mais au début des années 80, John Landis est devenu un réalisateur prometteur enchaînant les succès : « Hamburger film sandwich » (1977), « Animal House » (1978) et « Blues brothers » (1980).

Cette reconnaissance lui permet enfin de réunir 10 millions de dollars pour s’attaquer à un projet qui lui tient à cœur et écrit dix ans auparavant. L’idée « An American Werewolf in London » est venue à Landis alors qu’il travaillait comme assistant réalisateur sur « Kelly’s heroes » (1970) dont le tournage se déroulait en Yougoslavie. Il aurait été témoin d’un enterrement gitan. Les superstitions entourant cet enterrement auraient donné l’idée à Landis de travailler sur un scénario autour d’une malédiction.

Landis a créé sa propre société de production (Lyncanthrope Films) pour tourner le film au UK, mais comme le souligne quelques années plus tard l’acteur David Naughton, Landis a eu des soucis avec les syndicats pour faire venir des acteurs et membres américains de l’équipe. Ainsi le maquilleur Rick Baker a dû se contenter d’un visa de tourisme.

Landis a eu en tout cas bien raison d’insister et de faire venir Baker en Grande Bretagne pour « An American Werewolf… ». Car la réussite majeure du film, plus de trente ans après sa sortie, est la qualité tout simplement incroyable des effets visuels. La première transformation de David en loup-garou (qui a nécessité une semaine de tournage) reste l’un des moments mythiques du cinéma d’horreur. Baker y gagnera un oscar, et un statut quasi légendaire.

Le premier fan du travail de Baker a été en effet Landis qui quand il a vu les premiers résultats, a décidé de montrer bien plus le loup garou qu’il ne le souhaitait au départ.

Au-delà de la scène mythique de la transformation, « An American werewolf in London » sait parfaitement utiliser ses lieux de tournage pour créer une véritable ambiance. Les scènes dans le Pays de Galles sont angoissantes à souhait, et le Londres filmé par Landis faussement rassurant. La conclusion qui s’étend sur trois séquences mettant en scène la rencontre de David avec ses victimes décédées et sa transformation dans un cinéma porno, un carambolage impressionnant sur Picadilly circus, et une fin émouvante dans une allée sordide, est également très bien vue.

La grande réussite d’ « An American werewolf in London » est d’avoir su mixer des éléments si différents (le buddy movie, le film d’horreur, la comédie et la romance) dans un même film, et d’aboutir à un résultat convaincant et cohérent. Le film se paie même le luxe de ne pas oublier ses personnages. Jack, David, l’infirmière Alex qui tombe amoureuse de David, ou le Dr Hirsh sont tous de vrais personnages, et pas seulement des faire-valoir. Mais s’il fallait choisir un seul aspect du film, disons que « An American Werewolf in London » est avant tout un film d’horreur. Et un très bon avec ça.

A noter que pour la version collector DVD du film, parue en 2009, l’édition UK avait été amputée d’une partie d’une scène. Non parce que celle-ci était trop choquante. Il s’agissait de la scène émouvante où David téléphone à ses parents pour leur dire au revoir. Non. En fait quelqu’un avait jugé que la scène vieillissait le film, car il utilisait une cabine téléphonique et non un portable (!!). Depuis, le studio Universal s’est excusé et les DVDs incriminés ont été remplacés.

[xrr rating=8/10]

DVD ou Blu-ray Universal. Version française, et version originale sous titrée. Nombreux bonus